• Ecolo jusqu'au dernier voyage: pas facile en France

    PARIS - Aux citoyens soucieux de leur empreinte écologique, le marché du funéraire commence à peine en France à proposer un dernier voyage respectueux de l'environnement, en dépit d'une demande croissante.

    En retard sur ses voisins européens, la France en reste au bois pour les cercueils, alors que fibres végétales et carton sont depuis longtemps disponibles ailleurs: quelques pionniers lancés dans la fabrication de cercueils "verts" ne parviennent pas à les commercialiser, sans que la loi ne s'y oppose. Comme si la France rechignait encore à placer ses défunts dans du carton.

    "C'est plutôt la réticence des pompes funèbres", assure Georges Braissant, qui dénonce "le lobby du bois". Sa chaîne de fabrication, en Alsace, sort quelque 500.000 "Ecological coffins" en carton plein par an, écoulés en Europe et en Argentine.

    Mais bien que breveté et agrémenté depuis dix ans, il attend toujours d'obtenir des sociétés funéraires hexagonales qu'elles acceptent d'écouler sa production: "à 350 euros, on est de mauvais augures pour le marché!", estime-t-il.

    Récemment, il a confié l'exclusivité commerciale de ses cercueils à la société AB Crémation (AB, pour jouer sur le label bio) dans le Gard. La gérante, Brigitte Sabatier, espère démarrer d'ici la fin de l'année: "il y a une telle demande que les pompes funèbres devront plier", assure-t-elle.

    "Il y a un effet de mode, mais ça pourrait aussi aider les communes et les indigents", insiste Chris Vermeulen: avec son association de réinsertion sociale à Calais, "Ca-cartonne", il a lancé un prototype à 180 euros, fabriqué en cylindres de carton recyclé, peinture à l'eau et poignées amovibles, actuellement soumis aux tests d'agrément.

    Plutôt destiné à la crémation, qui ne cesse de progresser en France (28% des cérémonies actuellement, mais 48% des intentions futures, selon IPSOS) le cercueil en carton se consume en 45 mns environ à 1.200°, contre une moyenne de deux heures pour le bois: "Une économie de gaz et d'émissions nocives", précise M. Braissant.

    "Les crématoriums, pour la plupart gérés par les entreprises de pompes funèbres, prétendent que la cellulose bouche les filtres des cheminées: mais sur quelque 130 installations, à peine 2% sont équipées de tels filtres pour bloquer la diffusion de dioxines ou des métaux lourds" issus de la crémation, s'insurge Michel Kawnik, président de l'Association française d'information funéraire (AFIF), un organisme indépendant d'information du public.

    "Le conservatisme du lobby funéraire bloque l'arrivée de nouveautés qu'il ne pourrait vendre aussi cher", juge-t-il. "Mais les familles exigent ce genre de produits: on parle de prix moindre et de respect de la nature qu'il va bien falloir prendre en compte".

    Aux Pompes funèbres générales (PGF), Isabelle Dubois indique que le groupe s'en tient au bois qu'il juge "plus respectueux" que le carton, mais propose aussi une gamme de "cercueils verts": en bois majoritairement français et toujours écocertifiés, sans solvant ni colle de synthèse, doublés d'un capiton à base d'amidon de maïs ou de cellulose du pin, ils représentent 15% des ventes (premier prix: 816 eur).

    Surfant sur l'idée d'une fin verte, une PME angevine, "Les Arbres de mémoire", transfère les cendres des disparus dans une urne biodégradable (polymère de maïs, carton recyclé), disposée dans les racines d'un arbre choisi parmi 12 essences: "On assure ainsi un transfert affectif vers l'arbre", souligne son fondateur, Reginald Freuchet, qui se veut "dans l'esprit du Grenelle".

    (©AFP / 28 octobre 2008 09h24)


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  • Des funérailles écologiques 
     
    Un phénomène qui a tendance à se répondre dans le Nord de l'Europe et aux Etats-Unis...


     La pollution générée par les funérailles

    Les funérailles dites "traditionnelles" (pensez : cercueil, incinération, inhumation,..) génèrent une pollution relativement importante. En effet, les plombages (qui contiennent du mercure) représentent un risque, la crémation produit des gaz toxiques, les cercueils sont fabriqués à l'aide de produits toxiques, les produits d'embaumement (formaldéhyde) sont nocifs, de même que certains cimetières représentent aujourd'hui un danger pour les réserves d'eau potable.

     Nous pouvons observer deux tendances : les funérailles "nature" et celles qui relèvent d'un engagement écologique.

     Les funérailles nature

    De nombreuses personnes, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis en particulier, formulent le voeu d'être enterrées non pas dans un cimetière, mais plutôt dans un pré ou un jardin à proximité de leur domicile. Par ce choix, elles mettent en avant le souhait de reposer en paix dans la nature.

     L'engagement écologique propose plusieurs alternatives, selon...

    ◊ Un procédé suédois

    La biologiste suédoise Susanne Wiigh-Masak a mis au point un processus : le corps est congelé, plongé après 8 à 10 jours dans de l'azote liquide, ce qui le réduit à 20 à 30 kg de poudre organique, parfaitement biodégradable. De plus, ce résidu est parait-il, un excellent compost. La biologiste conseille ensuite de planter un arbre, un rosier ou autre...

    ◊ Des cercueils biodégradables

    Des fabricants se sont spécialisés dans la réalisation de cercueils biodégradables, sans matériaux toxiques, à base de carton, de pin ou de bambou. Ils sont moins coûteux que les cercueils traditionnels (une centaine de dollars environ, contre plusieurs milliers de dollars), et peuvent être peints et décorés à l'aide de peintures écologiques.

    Ainsi, The Natural Burial Company propose par exemple un cercueil conçu à base de papier journal recyclé.

    ◊ Les cimetières verts

    Peu à peu, cette idée se développe, d'abord en Grande-Bretagne où plus de 200 sites d'enterrement "naturel" sont recencés.

    ◊ Pas d'embaumement

    Plusieurs réflexions peuvent nous venir à l'esprit : le souci de causer le moins de dommages possibles à l'environnement se poursuit jusqu'à la mort. Il y a aussi une remise en question de la perception du corps, qui se trouve mieux intégré, progressivement, dans le cycle naturel.

    Sources : Courrier International, Enerzine, Econo-Ecolo


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  • Chênes ou fleurs sauvages, les Britanniques optent pour le cimetière "vert"

    LONDRES - Reposer pour l'éternité à l'ombre d'un chêne, d'un châtaigner ou d'une prairie de fleurs sauvages, les Britanniques font de plus en plus le choix d'être enterrés dans des cimetières écologiques, qui se sont démultipliés ces dernières années au Royaume-Uni.

    "Il existe actuellement environ 200 cimetières naturels au Royaume-Uni. Le premier a ouvert en 1994 et, dix ans plus tard, il y en avait 150", a expliqué à l'AFP Andy Clayden, maître de conférences à l'université de Sheffield et membre d'une étude lancée en juin 2007 sur l'essor de ces sites.

    "Les ouvertures vont se poursuivre, mais il s'agira surtout de cimetières naturels créés par des sociétés privées", a-t-il ajouté.

    Pour l'heure, la majorité des sites existants sont de simples espaces estampillés "verts" dans des cimetières publics traditionnels, a expliqué Rosie Inman-Cook, porte-parole du Natural death center, association consacrée aux funérailles alternatives.

    Mais de plus en plus de propriétaires terriens et d'agriculteurs prennent conscience de l'intérêt économique et environnemental de transformer un coin de forêt ou un champs inexploité en cimetière naturel.

    "Nous prenons en charge une zone forestière qui en général n'est pas entretenue et, en la gérant, nous lui faisons suivre une cure de jouvence et la faune sauvage revient en abondance", a relevé Nicholas Taylor, directeur général de Woodland burial parks (WBP), société en passe d'ouvrir son troisième cimetière forestier.

    Le premier, ouvert en 2000 près de Norwich (centre-est), a constaté un décuplement de sa population d'oiseaux et un enrichissement de la biodiversité.

    "A mesure que les terrains vont se raréfier autour des grandes villes, les forêts vont être les seuls espaces disponibles", a-t-il relevé, précisant que WBP comptait ouvrir une dizaine de sites --accessibles aux promeneurs-- en dix ans.

    Elle est l'une des rares à implanter des cimetières dans des forêts dites anciennes: celui d'Epping (nord-est de Londres) se trouve dans l'ancienne Forêt royale qui existe depuis au moins le début du 17e siècle.

    Ce parc offre une canopée de 21 hectares constituée notamment de chênes, charmes, châtaigniers, cèdres, et de clairières de jacinthes sauvages. Un emplacement de deux places coûte de 120 livres (cendres dispersées) à 7.000 livres (cercueils).

    Les forêts étant protégées, il est très difficile d'obtenir le feu vert des autorités, a expliqué Mme Inman-Cook, dont le premier site a affiché complet en quelques années, soulignant que "les cimetières naturels sont souvent installés en bordure de forêt ou sur d'anciennes exploitations forestières".

    La principale motivation des utilisateurs est avant tout de créer une nouvelle forêt, en plantant un "arbre de mémoire" à l'emplacement de la sépulture. Autre point positif: le bail est en général de 100 ans, contre 25 ans dans les infrastructures publiques.

    "J'ai organisé environ 500 enterrements et j'ai constaté une augmentation de 30% par an", a indiqué Mme Inman-Cook, précisant que 7% des quelque 500.000 personnes décédées au Royaume-Uni en 2007 avaient choisi cette option, contre moins de 1% il y a quelques années.

    "L'interprétation de ce qu'est un cimetière écologique varie d'un site à l'autre", a précisé M. Clayden, mais la règle commune est de n'utiliser que des matériaux biodégradables.

    Certains interdisent toute signalisation de la tombe tandis que d'autres acceptent de discrets mémoriaux en bois, et certains refusent les corps embaumés ou incinérés car ces procédés sont polluants.

    Un rapport de l'Agence de l'environnement a établi qu'en 1999 les crémations étaient responsables de 15,7% des émissions de mercure dans l'atmosphère britannique, arrivant au 3e rang, et de 11% des émissions de dioxine. Il anticipait un bond de 60% d'ici 2020.

    (©AFP / 28 octobre 2008 06h30)


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  • Du site tf1.fr 

    Les pratiques funéraires évoluent en France. Un décès sur quatre est aujourd'hui suivi d'une crémation, une tendance qui devrait s'accentuer dans les années à venir, de plus en plus de Français s'y disant plus favorables qu'à l'inhumation. Une évolution de la société que la loi avait jusqu'à présent du mal à suivre. Dans ce vide juridique, les trois-quarts des familles choisissent de conserver chez elles les cendres d'un disparu. Mais il y a eu aussi des dérapages - comme le cas d'urnes funéraires retrouvées dans des décharges...

    Dans l'attente d'un projet de loi, qui espérons ne franchira jamais les portes de l'Assemblée, c'est un décret du ministère de l'Intérieur qui encadre ces pratiques. Il prévoit la possibilité de déposer ou d'inhumer au domicile du défunt une urne funéraire contenant ses cendres ou de les disperser en pleine nature, "si telle est la volonté exprimée par le défunt". Dans ce cas, précise le texte, le dépôt ou l'inhumation de l'urne ou la dispersion des cendres doivent donner lieu à une déclaration auprès du maire de la commune. Le décret prévoit par ailleurs l'inhumation de l'urne dans une sépulture, le dépôt dans un colombarium, le scellement sur un monument funéraire dans un cimetière ou la dispersion sur un site cinéraire.

    Décret N°2007-328 

    Commentaire:

    La publication de ce décret a provoqué la colère du sénateur Jean-Pierre Sueur qui souhaite privé les familles de la liberté individuelle dans le choix de leur lieux de recueillement.

    Un texte qui respecte la libre disposition des cendres. Il réaffirme la volonté du gouvernement d'encadrer la destination des cendres sans allez jusqu'aux dispositions liberticides de la proposition de loi du Sénateur Jean-Pierre Sueur qui espérons ne sera jamais en vigueur.Nous continuons de rencontrer de nombreux parlementaires, élus locaux et représentants des familles pour les alerter sur cette proposition de loi liberticide. Les sites cinéraires sous DSP vont pouvoir continuer à proposer aux familles des lieux de recueillement plus adaptés à leurs besoins.

     


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  • source: Radio Canada

    Les écologistes peuvent désormais « vivre » leurs convictions jusqu'à la fin.

    Deux sociétés offrent sur leur site Internet des cercueils en papier et en carton recyclés.

    En Grande-Bretagne, Ecopod propose ce qu'elle appelle « un design révolutionnaire de cercueils fabriqués avec du papier recyclé à 100 % et durci naturellement ».

    Le cercueil pèse 14 kilos et est fourni avec un matelas de calicot. Il est offert en deux formats et en six couleurs: bleu indigo, rouge indien, vert forêt, argenté, blanc et feuille-dorée. En colorant ses cercueils, Ecopod a voulu faire écho aux traditions des anciens Égyptiens.

    Selon la compagnie, c'est le produit idéal pour une mise en terre ou une crémation non toxique, parfait pour les cimetières verts.

    Au départ, explique le site Internet, il y avait l'idée de dessiner un cercueil dont la forme reprendrait celle de la cosse d'une semence.La compagnie voulait mettre en valeur le concept d'une graine à semer, faire référence au processus de régénération et à une nouvelle vie.

    À l'autre bout du monde

    Une publicité de Simplicity Funerals

    L'autre société qui offre des cercueils écologiques est l'australienne Simplicity Funerals.

    Elle propose des cercueils faits de fibre de bois dont 90 % provient de matière recyclée.

    Selon Rob James, directeur de Simplicity Funerals, les colles naturelles utilisées aident à réduire les émissions de produits polluants.

    Il soutient que les cercueils en carton ne produisent aucun déchet toxique contrairement à un ensevelissement classique ou une crémation.

    Il précise que les cercueils, de facture classique, seront vendus au même prix que les modèles traditionnels.

    Toutefois, l'entreprise ne montre pas ses cercueils recyclés sur son site Internet.


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